Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte et de transformation sociale

À la Confédération paysanne de Savoie, à l’union syndicale Solidaires.

Le 5 décembre, la confédération paysanne a bloqué l’inauguration de la
bourse du commerce Grand Palais à Paris. Cette bourse réunit les 4
mastodontes du commerce international de produits agricoles (Cargill,
ADM, Bunge, Dreyfus et leurs partenaires). Cette action syndicale a été
organisée en protestation contre la signature de l’accord UE-Mercosur et
en défense du revenu agricole.

L’union syndicale Solidaires 73 tient à témoigner sa solidarité à votre
organisation à l’occasion de la violente répression qu’ont subie vos
militants lors de cette action au moment de la dispersion. Elle proteste
contre le fait que les participants à cette action non violente ait été
nassés et « tabassés » par les policiers de la Brav M ; que 5 militants
aient interpelés et gardés à vue 2 jours suite à cette action. Une fois
de plus, le pouvoir criminalise l’action syndicale et réprime les
militants. Nous pensons en particulier à votre co-porte parole Thierry
Bonnamour qui a déjà subi des poursuites dans la lutte contre la ferme
des milles vaches et se trouve de nouveau interpelé. Nous appelons à le
soutenir lorrsqu’il passera au trbunal le 4 féfrier à Paris.

Nous sommes sensible au combat que vous menez contre l’application du
traité « Mercosur » qui signifie la fin de l’agriculture paysanne que vous
défendez. Nous sommes sensibles à votre combat pour une agriculture qui
respecte la santé des producteurs, la nature, le bien-être animal. Nous
sommes sensibles à votre lutte pour permettre à tous les travailleurs
d’accéder à une nourriture de qualité.

Nous nous souvenons que votre organisation par le passé nous a apporté
sa solidarité à chaque fois que les droits des travailleurs étaient
menacés en particulier lors du conflit sur les retraites.

Avec l’expression de nos sentiments fraternels,

Solidaires 73

Lutte contre la suppression des crédits pédagogiques en Savoie

À l’occasion de l’assemblée plénière du Conseil Départemental de Savoie, SUD éducation et la FSU ont appelé l’ensemble des personnels de collège du département à se mettre en grève et à venir se rassembler :

9h30, le 15 novembre, place du château à Chambéry.

Au vu des conséquences dramatiques qu’aura cette suppression sur les conditions de travail et la qualité des enseignements donnés aux élèves, nous demandons aussi aux parents d’élèves de se joindre à notre rassemblement.

À quoi servent les crédits pédagogiques ?

On ne le sait pas forcément, mais ils sont indispensables à la vie de l’établissement et aux apprentissages des élèves. En effet, ils permettent aux professeur.e.s d’acheter tous les matériaux utilisés au quotidien en classe. À titre d’exemples, ce sont ces crédits qui permettent aux professeurs de sciences d’acheter des organes pour les dissections, des plantes, des lamelles pour les observations au microscope, des produits chimiques. Ces crédits permettent également au professeur documentaliste d’acheter les livres du CDI et de renouveler les abonnements ; aux professeur.e.s de français de commander et de mettre à disposition gratuitement les œuvres étudiées chaque année ; aux professeur.e.s d’art d’acheter les feuilles, la peinture, les colles, cartons et tous les consommables utilisés par vos enfants pendant leurs travaux ; aux professeur.e.s de langue de renouveler le matériel audio essentiel à la pratique de l’oral. Cet argent sert aussi à financer les voyages : plusieurs établissements de Savoie ont déjà dû annuler les voyages à l’étranger prévus pour cette année scolaire. Enfin nous n’aurons plus d’argent pour les sorties. Cette situation est d’autant plus injuste qu’un collège comme le nôtre est rural : si nous voulons développer la culture artistique des élèves, nous devons nous déplacer en bus, contrairement aux collèges de centre ville.

Sans ces crédits vos enfants ne pourront donc plus faire de travaux pratiques en sciences, ils devront étudier la littérature sans manuels, livres, pratiquer l’oral en langue vivantes sans pouvoir s’enregistrer et s’écouter, faire des arts plastiques sans papier, pinceaux ni peinture. Nous comprenons d’autant moins cette décision arbitraire qu’elle est unique dans la région : les autres départements maintiennent ces crédits. Pourquoi un élève de collège en Savoie devrait-il subir un enseignement dégradé quand son voisin pourra encore bénéficier de sorties scolaires, de travaux pratiques en classe, de prêt de livres, d’un CDI richement doté ? Les conséquences sont graves, notamment au regard de l’orientation : quant les élèves des collèges voisins auront pu mener des expériences en sciences, pratiquer les arts, accéder à des bibliothèques complètes, pratiquer les langues vivantes grâce aux voyages organisés par leurs professeur.es, ceux de Savoie n’auront réalisé qu’une partie des apprentissages en arrivant au lycée. Il s’agit d’une véritable rupture du principe d’égalité entre les élèves, et cela ne peut être accepté !

Les enseignant.e.s se mobilisent pour refuser le budget présenté lors du prochain Conseil d’administration de leur établissement, les organisations syndicales agissent auprès du département et du rectorat.

Les conditions d’enseignement ne cessent de se dégrader depuis de nombreuses années, cependant le département franchi ici un cap désastreux.

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