Historique

L’union syndicale départementale savoyarde rassemble de nombreux syndicats SUD-SOLIDAIRES dans tout le département. Chacun d’entre-eux est membre de l’Union Syndicale SOLIDAIRES.

Solidaires est né des luttes sociales et son histoire se confond avec les luttes de résistance du monde du travail. C’est une réponse d’une partie du monde du travail à la politique de sauvagerie libérale que nous connaissons depuis plus de 30 ans.

Écrire l’histoire de Solidaires,

c’est écrire l’histoire de ces luttes.

Dans les années 1990, il y a du changement dans le paysage syndical. À la poste, dans l’éducation, dans le rail, les syndiqués.es CFDT ne supportent plus la collaboration de la CFDT avec le gouvernement et le patronat. Ils, elles créent des structures autonomes SUD PTT d’abord, la coordination des infirmières, SUD Éducation, né en 1995 pendant le premier conflit sur les retraites, Sud Rail enfin. Cela correspond à un ras le bol des syndicats de co-gestion qui ne respectent pas les décisions de la base. Ces syndicats se fédèrent et sont rejoints par des syndicats corporatistes qui se radicalisent à cause de la sauvagerie, l’injustice des mesures libérales (le SNUI impôts deviendra Solidaires Finances publiques).

2005 : En Savoie, ils étaient au début trois à Sud Éducation rejoints par un groupe de syndiqués.es de la FSU (qui reprochent à la direction locale son manque de détermination pendant le conflit sur les retraites en 2003).

Bernard Marcon, dit BARNO va œuvrer à la fédération des syndicats de Solidaires autour de SUD Éduc avec Sud Rail , Sud Santé Sociaux et Solidaires Finances publiques d’abord.

2006 : SOLIDAIRES 73 est formellement né dans la rue en lutte contre le contrat de Première embauche (CPE) qui visait à payer les jeunes au rabais lors de leur premier emploi. La lutte contre cette réforme a été gagnée. En 2008, Sud Étudiant se crée.

En premier plan Pascal Subtil avec le micro et Barno à ses côtés pendant les manifs contre le CPE. Ils sont tous deux décédés depuis.

2010 : Solidaires est bien existant pendant le deuxième conflit contre la réforme des retraites.

Les cortèges sont animés au son des percussions de Sud Éducation dans les manifs.

Mais la grève générale ne s’étendra pas y compris dans la fonction publique. Les actions de blocages apparaissent alors comme un moyen de pallier à ce manque, un moyen de faire perdre du fric au capital.

Solidaires tient toute sa place dans le CUIC (comité unitaire inter-syndical de Chambéry). Ce comité organisera de multiples actions telles que l’envahissement du siège du MEDEF, l’occupation des voies ferrées, l’occupation du croisement de Chignin tous les matins. Ce carrefour était stratégique. À l’époque le « bloquer avec des palettes en feu » empêchait les camions de sortir du dépôt de carburant voisin. Cela énerva le préfet de l’époque qui assigna au tribunal les « 9 de Chambéry » (dont Barno) au motif d’avoir circulé sur les voies et entravé le départ du TGV. Le dépôt de carburant a été démonté.

Malgré tous nos efforts, nous ne réussirons pas à faire reculer le gouvernement

2019 : Solidaires est toujours là. Le gouvernement Macron tente une nouvelle stratégie pour baisser les pensions des futurs retraité-es.

C’est le système de la retraite à points. En dehors de la CFDT promotrice du système, toutes les forces syndicales s’y opposent. Cela donne lieu de nouveaux à de nombreuses grèves, blocages, le gouvernement prend peur. La force du mouvement social et l’épidémie de COVID auront raison du texte. Pendant tout le mois de mars, le gouvernement préférera financer l’armement de la police (Flash Bell, drones…) au lieu de protéger les habitants.es du pays en achetant des masques, en ouvrant des lits d’hôpitaux.

2023 : Nouvelle réforme des retraites

L’objectif est de baisser encore… les pensions et réduire la durée de vie en bonne santé des retaités.es en reculant l’âge de départ. Le refus est massif : 19 000 manifestants.es en Savoie le 19 février. À l’appel de l’intersyndicale, des millions de salariés vont défiler pendant trois mois, malgré la répression policière. La grève reconductible ne prend pas en dehors de certains secteurs. Le pays n’est pas bloqué. Le gouvernement reste droit dans ses bottes. Solidaires 73 s’affirme dans la lutte et de nouvelles sections syndicales se créent : Sud collectivité territoriales et dans le privé Sud-Neige, Solidaires informatique – écomobilité, Solidaires Asso…